Jour 4 : Takayama
Ma foi, les lits au sol et les oreillers de riz ne sont pas aussi inconfortables qu’il n’y parait.
Réveil en douceur par le doux fumet d’un petit déjeuner japonais. Riz chaud, poisson froid, algues froides, pomme de terre, potiron, thé et lait de soja. Ca fou une claque à 8 du matin, mais c’est franchement pas dégueu !
Visite du marché, quelques achats souvenirs et c’est parti pour un tour dans le village. Takayama, c’est exactement comme ça que je m’imaginais le japon. Des maisons en bois foncé, fenêtres en papiers de riz blanc, portes coulissantes, un ou deux étages et des jardins, aussi petits soient-ils, à couper le souffle. Je veux parler de l’architecture qu’ils donnent à leurs buis et petits pins… des bonzaïs géants. Absolument magnifique.
P.S. : Je cherche l’explication des « boules » brunes que l’on suspend à l’entrée des maisons. C’est quoi ? Pourquoi ?
Le tour du village c’est étendu jusqu’aux collines pour agrandir notre point de vu. Les jardins de culture et d’ornementation se mélangent. Je m’extasie encore devant cette faune et cette flore que je n’avais vu qu’à la télé avant…
Repas dans un restaurant local. Assis en tailleur, crampe aux mollets et fourmis dans les pieds ont accompagnés de copieux tempura aux crevettes.
Après avoir loué des vélos nous avons escalader une autre colline pour visiter un « éco-musée japonais ». Les maisons d’en-temps accompagnent les activités traditionnelles : maitre à tissé, poterie, sculpture sur bois, etc. Situé dans un écrin de foret tout juste rougissante : une merveille.
Dans le ryokan (hôtel traditionnel) où nous logions, nous avons pu tester les onsens. Bains publics, à visée thermale ; ce sont des lieux où l’on se savonne, se relaxe, socialise. Hommes et femmes sont séparées pour cause de nudité. On se savonne sur un petit tabouret avant d’entrée dans un bain chaud à l’intérieur, ou à l’extérieur, d’une source naturelle, ou d’un robinet. La petite serviette que l’on vous donne à l’entrée, n’essayez pas de vous la nouer à la taille pour vous cacher, elle est trop petite, elle sert de gant de toilette, et ne doit pas toucher l’eau. Elle est traditionnellement posé sur la tête. Et en parlant de tradition : il faut penser à cacher ses tatouages ! Dans les vieux esprits japonais, tatouage rime avec Yakusa (mafia nippone) : prenez garde !
Toujours dans le mignon ryokan : un repas du soir, sans doute plus festif qu’à proprement traditionnel : fondu des bœufs et nouilles, flanc aux œufs, gingembre marinés, assortiments de sashimis, tempura, légumes, etc… On a très bien mangé !